Mémoires

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Publié le : 18 septembre 20204 mins de lecture

L’objet créatif en groupe : une étape transitoire entre le délire psychotique et la réinsertion dans le monde réel, chez des patients psychotiques adultes.

Je vais tenter de m’appuyer sur certains paradigmes et concepts cliniques, afin de soutenir l’idée selon laquelle il est possible d’assister à une partielle reprise de contact avec la réalité, chez des patients psychotiques isolés et enfermés dans un délire.

L’activité groupale devrait contribuer à rompre avec l’isolement dans lequel le délire singulier d’un patient peut l’enfermer.Ainsi, en se concentrant sur un objet commun, les personnes ont la possibilité de partager et de participer ensemble à un projet, ce qui dans un premier temps, même si cette activité reste éphémère et ne correspond qu’à de brèves séances quotidiennes, hebdomadaires ou mensuelles, va obliger la personne à se concentrer vers autre chose que sa propre morbidité, puisque les études sur les phénomènes de groupe prouvent que l’individu humain manifeste en société des comportements et attitudes différentes de ce que l’on pourrait observer chez cette même personne en situation  isolée.

L’intérêt d’introduire un objet créatif dans une thérapie selon moi, est d’offrir aux patients la possibilité de se livrer à une activité agréable, qu’ils ne devraient pas percevoir comme contraignante ou anxiogène, puisqu’il s’agit d’une activité de construction sans enjeu important, mais avec un but commun aux personnes.

Pour exemple, ces activités peuvent être la création ensemble d’un court-métrage, incitant les patients à développer une histoire et à se mettre en scène, ou bien des activités artistiques.L’essentiel est de préserver la cohésion du groupe, autour de cette activité atypique.

Problématique et hypothèses

Pb1 : Qu’est-ce qui, dans l’activité à médiation créatrice groupale, permet au patient psychotique de sortir de l’isolement et du délire ?

Pb2 : Quelle place occupe le thérapeute dans cette activité thérapeutique ?

Pb 3 :

Hypothèse 1 : L’activité à médiation créatrice doit permettre au patient psychotique d’accéder au monde réel, en s’imposant comme une étape intermédiaire.

Hypothèse 2 : Le thérapeute contribue à l’élaboration d’un cadre à la fois souple et contenant.

Hypothèse 3 :

I) L’individu psychotique

1)  L’univers psychique propre au sujet

2) Isolement dans le délire

3) Psychose et place du sujet dans la société

II) L’activité créatrice

1) L’art et la maladie mentale

2) Transition entre la disposition à créer et la création à proprement parler (Anzieu).

3) Les médiateurs

4) Psychose et créativité

III) Les thérapies groupales

1) Les groupes médiatisés et l’objet médiat

2) L’objet de relation

3) Le transfert dans le groupe

IV) Comment l’objet créatif s’insère dans une dynamique thérapeutique groupale

1) Instauration d’un cadre clairement défini

2) Etablissement d’un objectif commun

3) Construire un projet à partir des propositions des malades

4)  Restituer aux malades ce qu’ils nous ont confié

5)  Apports de la psychologie sociale sur les interventions au sein d’un groupe

6)  Repérer les réticences et adapter le cadre aux membres du groupe

7)  Réintégrer le monde réel et la société en travaillant l’étape de la séparation

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