La dépression selon Abraham et Torok

La dépression

Publié le : 11 décembre 20203 mins de lecture

Ce sont des auteurs post-freudiens dont la théorie est originale et très utile en clinique.

Ils ont écrit un ouvrage qui recouvre toute leur conception : Écorce et noyau ; Ils y formulent le deuil ou la mélancolie, càd que il y a mélancolie alors il n’y a pas deuil. Pour eux, ce sont des processus incompatibles. Ces auteurs se sont intéressés au langage et à la transmission entre générations des phénomènes inconscients dans la famille, des secrets familiaux…

L’homme aux loups de Freud : pour eux, il faut entendre les mots selon la culture et le mélange de culture donc selon les mots originaires, le discours n’est pas le même. Dans le format inconscient, des choses refoulées s’expriment de manière inaperçues et difficile à traduire, comme un format difficile d’accès, les éléments inconscients sont dans une autre langue difficilement compréhensible.

Le verbier de l’homme aux loups : ce que dit cet homme n’est pas conscient puisque il utilise le russe. Les mots employés dans une langue peut renvoyer à d’autres mots d’autres langues, et alors ils ne prennent pas la même signification.

Quand les gens parlent, on pense souvent en premier lieu aux événements qu’ils racontent mais il faut aussi faire attention au vocabulaire employé, à la manière dont l’événement est raconté, à la grammaire utilisée…

Pour la dépression, les gens disent la même chose et se répètent mais ils n’utilisent pas forcement les mêmes mots, la même grammaire (phrase à l’actif ou au passif n’ont pas la même signification) donc ne disent jamais la même chose.

Tisseron s’interresse aux secrets familiaux : comment se transmettent les secrets alors qu’on ne les dit pas et qu’elles sont les réponses que se donnent les enfants aux questions qu’il se posent, les théories qu’ils élaborent ?

Abraham et Torok se posent la question à ces deux niveaux : premièrement la transmission de ce qui n’est pas dit et deuxièmement le vocabulaire et l’appliquent à la dépression.

Ils reprennent l’idée que dans la mélancolie, il n’y a pas qu’une seule personne qui parle mais une personne qui est elle en eux (intégration de l’objet). Mais cet état est psychotique. Pour les autres dépressions, celles qui sont moins graves ou périodiques ? Quels autres modèles peut on prendre ?

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